1. |
Même si
04:32
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MEME SI
Même s’il n’y a plus rien à explorer, je partirai
Sur un voilier je partirai, je partirai
Si les îles et les plages ne sont plus si désertes
Les vents souffleront encore
Si la coque est usée, la grand voile déchirée
Hisser le pavillon...Cap au nord !
Même si l’océan n’est plus aussi vaste qu’avant
A contre courant, épuisé, j’irai de l’avant...
Même s’il n’y a plus rien à explorer, je partirai
Dans un vaisseau je partirai, je partirai
Si l’espace est trop cher et l’univers hostile
Les étoiles brilleront encore
Même si Mars manque d’air, si Vénus est stérile
Je demande la Lune...Sans remords !
Même si des milliards d’années-lumière nous séparent
A travers les trous noirs, un peu plus loin, j’irai voir
Et avec toi, je partirai, je partirai
Même s’il reste moins à explorer, je partirai
Si l’on rêvait de mieux, même si l’on se fait vieux
Nos grands yeux souriront encore
Si l’on connaît la route, même si la vie nous coûte
On la payera plus tard...Mon amour
Même si tôt ou tard, la nuit détruira notre histoire
Ce soir c’est ce soir...Fais tes bagages, on repart !
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2. |
Les épines
05:03
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LES EPINES
Sur leur visage d’ange, la fierté se dessine
Leur maquillage affiche un sourire vitrine
Leurs yeux ronds et profonds, d’une expression coquine
Nous invitent à croquer dans leurs joues de gamines
Et l’on suit les talons aigus de leurs bottines
On adore, on vénère ces nymphes libertines
Et l’on revient souvent se frotter aux épines
On caresse, on étreint, ces corps qui nous fascinent
On les frôle, on les serre, ces heures clandestines
Et l’on revient souvent se frotter aux épines
Sous les lumières noires nos fantasmes s’animent
Dans de troublants délires nos esprits s’imaginent
Est-ce une fleur, est-ce une ronce que l’on devine ?
Quand elles nous emprisonnent, qu’elles nous dominent
Attentifs, prêts à tout, pour que ces filles épines
D’un battement de cil nous désignent victimes
Et l’on revient souvent se frotter aux épines
On caresse, on étreint, ces corps qui nous fascinent
On les frôle, on les serre, ces heures clandestines
Et l’on revient souvent se frotter aux épines
Lentement leurs aiguilles, au coeur de nos poitrines
Injectent leur poison, leur dose de strychnine
Ces vampires assoiffées, pulpeuses, sanguines
Dans notre chair trop tendre enfoncent leurs canines
Leurs ongles rouge sang labourent notre échine
De tranchées parallèles où nos douleurs lancinent
On n’oublie pas l’odeur de ces fleurs à épines
Ni le goût de leurs lèvres, chair de mandarine
Et l’on revient souvent se frotter aux épines
On reviendra souvent...
Souvent...
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3. |
La maison de paille
03:33
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LA MAISON DE PAILLE
Elle est cachée dans notre forêt, dans notre ville
Dans nos mains comme un bijou doré, dans notre coquille
Rien ne sert de la montrer au grand jour
Rien ne sert de flécher le parcours
Pour ces instants où l’on s’y retrouve, où l’on s’y réfugie
Pour des instants où l’on s’y découvre, où l’on s’y oublie
La maison de paille, notre passe muraille
Elle est belle comme toi
La maison de paille, notre passe muraille
Elle s’enflamme, elle m’enflamme et puis s’en va...
Elle se trouve en Espagne¸ou peut-être au milieu des pins
En Corse en Afrique ou ailleurs, d’ailleurs sûrement si loin
On y respire le bonheur quand notre souffle est cours
On y reprend de l’air, on y fait l’amour
La maison de paille, notre passe muraille
Elle est belle et toujours neuve
La maison de paille, notre passe muraille
Elle s’en va toujours avant qu’il ne pleuve
Elle est cachée dans notre forêt, dans notre ville
Les loups ne la trouveront pas
Les autres n’y pénétreront pas!
Je dois me satisfaire d’un feu de paille
Et d’un lit de tisons
Inutile de construire d’autres murailles
Des palais, des prisons
Et si l’ouragan s’abat, tout vole en éclats...
Ne restera alors que le souvenir de ces instants vécus
Comme on aime vraiment, comme un beau voyage dont on est revenu.
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4. |
La machine
04:22
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LA MACHINE
On te donne de l’air
On te vend de la nourriture
On te tamise la lumière
On te monte la température
Te voilà bien installé !
Il faut allumer la machine
Donner quelques billets
Avaler des vitamines
Si tu veux t’évader...
Mais fais attention, petit, c’est pas pour n’importe qui !
Te voici averti, n’hésite plus, vas-y...
Allume la machine !
Tu reprends de l’air
Tu te gaves de nourriture
Coloré de lumières
Ce monde est plus vrai que nature
Te voilà bien emballé !
Il faut arrêter la machine
Elle a pris tout ton blé
C’est toi la victime
Et tu veux t’évader...
Stop ! Tu perds la raison, et je crois que tu n’as pas tort
Tout seul dans ta prison, tout le monde dort...
Vas-y, Vas-y
Allume la machine !
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5. |
Coule la pluie
04:01
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COULE LA PLUIE
Prendre la route, libre, sans bagage
Casser la croûte sous un ciel sans nuage
A l’horizon, ces villes lointaines
Ces îles, ces trésors, ces légendes anciennes
Mais bientôt la pluie nous surprend
Et stoppe net tous nos élans
Voir des soleils imaginaires
Perdre de vue nos points de repère
La pluie persiste sans relâche
Nous trempe et fige nos visages
Coule la pluie
Le long des routes sinueuses
Douce et sans bruit
Elle ruisselle et nous pourri la vie
Chercher en vain d’autres détours
Une dérive, un dernier recours
Se résigner aux jeux du destin
Désespéré, rebrousser chemin
Peu à peu nos rêves s’effacent
On s’égare et on perd leur trace
Coule la pluie
Le long des routes sinueuses
Douce et sans bruit
Elle ruisselle et nous pourri la vie
Au fond de soi, garder la force
La sève coule encore, là, sous l’écorce
Nos souffrances sont nos richesses
Nos joies ne sont que des promesses
Nos souffrances sont nos richesses
Pour les braves, un jour, la pluie cesse
Tenir debout, sécher ses larmes
Et jusqu’au bout, croire en ses armes
Le coeur léger comme une plume
Vivre l’aventure
Vivre d’aventures
Tant que nos vies se consument .
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6. |
Ici
04:55
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ICI
Ici, nos terres sont arides
Les pluies attendues sont acides
Ici, les visages sont tristes.
Ici : liberté illusoire
Les réalités : sans histoires
Ici, sourire est illicite.
Ici, je perds mon temps, j’use mes piles
Ici, à force de concessions, je deviens servile.
Mais, j’ai la force qu’il faut, j’ai l’envie nécessaire
Même si c’est risqué, je sais où je vais
Je largue les amarres, je tire le trait
Demain, je me barre...
Ici, les gens sont hermétiques
L’indulgence est à sens unique
Moi, je n’en ai que cinq pour percer leur logique.
Ici mes rêves sont périmés
Le temps qu’il me reste est dévalué
Je n’ai plus assez d’argent pour courir après.
Ici, je perds mon tems, j’use mes piles
Ici, sitôt cueillis, sitôt docile
Mais, j’ai la force qu’il faut, j’ai l’envie nécessaire
Même si c’est risqué, je sais où je vais
Je largue les amarres, je tire le trait
Demain, je me barre...
D’ici.
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7. |
Laissez-moi choisir
04:38
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LAISSEZ-MOI CHOISIR
L’heure arrive, je l’entends déjà sonner
Je dérive mais je suis déjà prisonnier
Je le sais, personne n’est libre
De décider du temps qu’il a pour vivre
Mais laissez-moi choisir
Laissez-moi choisir
Je suis parti si haut
J’ai volé de mes ailes
Pauvre petit oiseau
La musique est mon ciel
Mais le réel calcine
Mes ailes au chalumeau
Et la vie m’enracine
Me coince le bec dans l’eau
Mais laissez-moi choisir
Laissez-moi choisir
C’est plus fort que des mots
C’est plus fort que moi
C’est plus fort que tes drogues
C’est plus fort que tout...
Je ne sais pas ce qui m’attire
Ni ce qui me retient
Dans ma tête tout se déchire
Et ma force s’éteint
Et j’ai peur
Mais je sais ce que je veux !
“Carpe diem”
Je vais aller chercher “violette sirène”
Voir un peu si mes chances sont vaines
Et qui m’empêchera ?
Et qui s’opposera ?
Laissez-moi choisir
Laissez-moi choisir ma vie !
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8. |
Voyageur
03:55
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VOYAGEUR
Tu vois, je suis là, de passage
Cet endroit n’est qu’une escale
Autre étape vers l’idéal
Juste une carte postale
Je voudrais tant m’arrêter, tu sais
Rester un jour, des années
Mais je me suis égaré
Exilé, condamné de plein gré.
Je grave une empreinte futile
Des cris dans chaque ville
Oh ! Bouffée d’éphémère
Autre sang, autres chairs
Derrière moi, je traîne mon histoire
Le lourd fardeau du passé
Nostalgie, tu viens me ronger
Je suis foutu ! Triste espoir...
Je pars parce que j’étouffe
J’ai besoin de reprendre mon souffle
Voir du pays
Vivre d’autres vies
Et si un jour ta porte s’ouvre
Si nos vies veulent qu’on se découvre
Je n’ai rien à te donner
Que des rêves, rien de bien concret
Mais si tu veux voyager
Avec moi, sur mon chemin
Je t’aime jusqu’à la fin
Jusqu’au jour où je te dirai...
Je ne me sens plus bien
Je t’en prie, détache mes liens !
Je ressens en moi monter l’envie...
Je vais signer pour le dernier voyage
Un autre lieu, un autre âge
Je voudrais dire mes dernières paroles
Je vais dire mes dernières paroles...
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9. |
Le baron perché
04:52
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LE BARON PERCHE
J’ai vu le soleil jaillir à travers les feuillages
Sous le ciel ouvert, j’ai vu la vie sans maquillage
J’ai vu les rayons traverser la verdure
Émeraude, divine parure
J’aimerais partir vivre dans les arbres, comme Côme, le baron perché
Me pencher et sentir la terre toute proche
Caresser le bois, me coller à la roche
Pouvoir faire des présages dans le vol des oiseaux
Jeter du pain aux mésanges et des pierres aux corbeaux
Garder mes racines et quitter mes prisons
J’aimerais partir vivre dans les arbres, comme Côme, le baron perché
J’aimerais partir vivre dans les arbres, comme Côme, et ne plus toucher terre
Avoir le ciel brillant comme seule couverture
Les caresses du vent comme seules morsures
J’aimerais partir vivre dans les arbres, comme Côme, le baron perché
J’aimerais partir vivre dans les arbres, comme Côme, et ne plus toucher terre
Suivre les torrents, et remonter les gorges
Toujours découvrir ce dont la montagne regorge
Et grimper, toujours plus haut, atteindre les cimes
Passer de branche en branche au dessus des abîmes
Garder mes racines et quitter mes prisons
Prendre ce que me donne Dame Nature
Vivre ma vie comme une aventure
J’aimerais partir vivre dans les arbres, comme Côme, le baron perché
J’aimerais partir vivre dans les arbres, comme Côme, et ne plus toucher terre
Et voir enfin la vie sans maquillage...
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10. |
Sous la couette
03:35
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SOUS LA COUETTE
Chaud, comme ces matins blottis sous la couette
Comme ces moments où le temps s’arrête
Clair, comme ces soleils d’été toulousains
Comme le sable de ces pays lointains
Tel sera mon poème
Mon poème pour toi
Hé, viens là, viens tout contre moi
Hé, viens là, viens avec moi
Reste encore, encore un peu
Reste encore, un tout petit peu...
Blottie, sous la couette
A l’abri dans notre cachette
Laissons dehors le mauvais temps
Et partons pour des cieux plus cléments
Doux, comme le cou du petit Coumitou
Comme une caresse, un bisou
Vif, comme l’éclat de ce regard mutin
Comme un sourire qui veut dire “viens”
Tel sera mon poème
Mon poème pour toi
Hé, viens là, viens tout contre moi
Hé, viens là, viens avec moi
Reste encore, encore un peu
Reste encore, un tout petit peu...
Blottie, sous la couette
à l’abri dans notre cachette
Laissons dehors le mauvais temps
Et partons pour des cieux plus cléments.
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11. |
Cerf Volant
05:00
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CERF VOLANT
Je marchais sur les plages de Bretagne
Pieds nus, les yeux fixés sur mon cerf volant
Jusqu’à ce que le froid, sournois, me gagne
Seul, sur les rochers des “sables blancs”
Je déroulais le fil du cerf volant
Pour qu’il vole, caracole, là haut
Mon losange de couleur flottait dans le vent
Farandole, il s’envole, plus haut
Mon esprit danse au dessus de l’océan
Mes rêves tourbillonnent sans entraves
Emmène les plus haut, beau cerf volant
Tu es mon guide, tu es mon esclave
Ma vie ne tient que par ce lien de crin
Je tire les ficelles, mais je la retiens
J’ai déroulé le fil du cerf volant
Pour qu’il vole, caracole, là haut
Mon losange de couleur flottait dans le vent
Farandole, il s’envole, plus haut
Et j’ai lâché le fil, pour te laisser libre
Les pieds cloués à terre, j’ai pleuré
Tout seul sur le rivage
Seul, mon esprit voyage
Avec toi, loin...
L’horizon m’impressionne
Et de là haut, tu le vois
Je sais que la brise est bonne
Elle t’y conduira
Mon beau cerf volant, je t’ai laissé filer
Je ne te vois plus, et mes rêves se sont envolés
Si je ne peux les vivre
je veux les poursuivre
Ce n’est que tout au fond de l’océan
Noyé par le vie, que je retrouverai mon vieux cerf volant.
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AEGIDE Toulouse, France
Auteur Compositeur Interprète.
De la chanson française, AEGIDE garde les mots, leur sens,
leurs jeux et leur poésie.
Dans la folk il puise l'authenticité, le message contestataire des songmakers.
Le rock est pour lui un état d'esprit, un moyen d'expression universel où l'énergie demeure essentielle.
Quant à la musique pop, elle lui apporte des mélodies efficaces restant gravées dans nos têtes.
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